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Eau de piscine verte : conseils pour la rendre claire !

Un matin, le miroir bleu d’une piscine peut virer à l’absinthe, sans prévenir ni demander la permission. Le déséquilibre s’invite, la chimie dérape, et soudain l’eau limpide se mue en énigme. Algues microscopiques, filtration prise en défaut, orage venu troubler le calme : l’idéal de transparence devient casse-tête, et la patience s’effrite.Certains l’ignorent, mais l’acide ascorbique, conçu pour d’autres usages, a déjà sauvé bien des bassins rongés par le vert. D’autres misent tout sur le chlore choc, parfois sans effet. Entre mesures précises et bricolages hasardeux, la clarté ne se donne jamais sans lutte. Parfois, il faut se résoudre à appeler un professionnel, tant l’invisible s’accroche et résiste.

Pourquoi l’eau de piscine devient-elle verte ?

Ce vert qui hante les bassins n’a rien d’un simple caprice. À l’origine, un phénomène bien connu : la multiplication des micro-organismes, surtout des algues. Dès que le traitement de l’eau faiblit, ces végétaux minuscules s’emparent de la piscine, encouragés par une eau qui se réchauffe ou une filtration qui flanche.

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Plusieurs causes se conjuguent pour précipiter l’apparition de cette eau verte :

  • Déséquilibre chimique : un manque de chlore ou un pH mal réglé abaissent la capacité de défense du bassin.
  • Filtration défaillante : un filtre encrassé, mal entretenu ou sous-dimensionné laisse proliférer les particules indésirables.
  • Présence de débris : feuilles, pollens, poussières et insectes en décomposition fournissent un terrain de jeu idéal aux algues et bactéries.
  • Facteurs extérieurs : météo imprévisible, forte fréquentation, arrivée de cuivre ou de calcaire, chacun de ces paramètres bouscule l’équilibre fragile du bassin.

Dans la grande majorité des cas, la prolifération d’algues reste la principale coupable. Mais, au printemps, le pollen suffit à donner une teinte verdâtre sans vie microbienne. Le cuivre échappé d’un équipement vieilli ou un excès de calcaire produisent aussi des reflets inattendus. Les débris organiques s’accumulent et rendent l’eau trouble, parfois propice au développement bactérien.

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Une fréquentation intense accélère encore les déséquilibres. Produits solaires, sueur, résidus corporels modifient la composition de l’eau. Peu à peu, la limpidité s’efface, laissant place à cette teinte verte si redoutée.

Identifier la cause : algues, déséquilibre chimique ou autre facteur ?

L’eau de la piscine ne vire jamais au vert par hasard. Face à une eau troublée, il faut d’abord passer par l’étape de l’analyse. Un test express en dit long : pH, TAC, TH, taux de chlore, chaque chiffre compte. Si le chlore s’effondre, que le pH s’égare ou qu’un stabilisant s’accumule, le traitement devient inopérant.

Dès que la désinfection faiblit, les algues s’invitent. Soleil de plomb, orage violent, filtration en pause : le moindre relâchement suffit. Température élevée, nombreux baigneurs, afflux de débris organiques : autant de facteurs qui précipitent l’apparition de la coloration verte.

Mais parfois, la cause se cache ailleurs. Un excès de cuivre relâché par des équipements métalliques, ou l’utilisation maladroite d’un traitement choc, colore l’eau en vert. Trop de calcaire ? L’eau devient laiteuse, les dépôts s’installent. Le pollen aussi, au retour du printemps, peut grimer l’eau sans qu’aucune algue ne soit en cause.

Pour y voir clair, voici les valeurs à viser lors de l’analyse :

  • pH : entre 7 et 7,4
  • Chlore : entre 1 et 4 ppm
  • TAC : entre 100 et 200 mg/l
  • TH : entre 150 et 300 ppm

L’examen de l’eau et l’observation minutieuse des parois livrent aussi des indices. Une surface glissante, c’est le signe d’algues piscine installées. Une eau trouble, laiteuse, des dépôts blancs : on penche alors vers un déséquilibre minéral. Affiner ce diagnostic, c’est retrouver la voie d’un traitement ciblé, vraiment efficace pour redonner à l’eau sa transparence.

Étapes essentielles pour retrouver une eau claire et saine

Pour rendre à la piscine sa limpidité, tout commence par un traitement choc. Selon la configuration du bassin, on opte pour le chlore choc, le brome ou l’oxygène actif. Ce geste radical cible les algues et les micro-organismes embusqués, garantissant une désinfection rapide et complète. La filtration doit tourner sans relâche pendant 24 à 48 heures, histoire de brasser l’eau et d’assurer la bonne diffusion des produits.

Ensuite, place au nettoyage soigné. On passe la brosse de paroi sur chaque recoin, du fond aux angles, pour déloger les algues accrochées. L’aspirateur manuel permet de retirer ce qui s’est déposé au fond. Les skimmers, bien souvent oubliés, doivent retrouver leur propreté.

Il est temps d’ajouter un floculant adapté au système de filtration. Son rôle : regrouper les particules les plus fines en amas faciles à piéger. Sur un filtre à sable, l’effet est rapide. Avec une cartouche, mieux vaut privilégier un floculant liquide, plus doux pour le média filtrant.

Un dernier contrôle s’impose : pH entre 7 et 7,4, chlore entre 1 et 4 ppm. Si le stabilisant s’est envolé, une vidange partielle devient incontournable. Pour ceux qui souhaitent une alternative douce, le peroxyde d’hydrogène assure une désinfection efficace, sans agresser ni le revêtement, ni les baigneurs.

eau piscine

Quand et pourquoi faire appel à un professionnel de la piscine

Solliciter un professionnel de la piscine ne relève pas uniquement des situations désespérées. Si l’eau reste verte ou trouble malgré des traitements répétés et méthodiques, mieux vaut compter sur un expert. Les analyses précises, pH, chlore, stabilisant, cuivre, révèlent parfois des déséquilibres invisibles à l’œil nu. Face à des algues résistantes, une filtration capricieuse ou un fond qui verdit à nouveau, un diagnostic complet s’impose.

Le spécialiste procède alors à des tests approfondis, identifie le vrai responsable de la piscine verte : invasion de micro-organismes, présence anormale de métaux, défaut du système de filtration ou fragilité du revêtement. Il ajuste ensuite le traitement, recommande une vidange, ou propose une intervention mécanique ou chimique sur-mesure.

Dans ces cas précis, l’appui d’un professionnel s’avère particulièrement judicieux :

  • lorsqu’une succession de traitements demeure sans effet
  • pour une piscine collective soumise à des exigences strictes
  • à la remise en route du printemps, surtout après un hivernage éprouvant

L’expert ne se contente pas de rendre l’eau transparente. Il fournit également des conseils personnalisés pour prévenir le retour des algues et préserver un entretien régulier et efficace. Un partenariat qui allie sérénité et rigueur, loin des solutions improvisées.

Au final, une piscine claire ne doit rien au hasard. Patience, méthode et vigilance constante : voilà le vrai secret d’une eau qui invite à la baignade, jour après jour.

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